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La galette de l’Épiphanie… un peu d’histoire !

L’Épiphanie, ou manifestation de Dieu aux Gentils, fut instituée pour perpétuer le souvenir du triomphe de la foi chrétienne sur la loi de Moïse.

L’Épiphanie, ou manifestation de Dieu aux Gentils, fut instituée pour perpétuer le souvenir du triomphe de la foi chrétienne sur la loi de Moïse. On l’appelle aussi la Fête des Rois, parce qu’on suppose que les personnages qui, les premiers, adorèrent Jésus, possédaient cette qualité.

L’Évangile leur donne le titre de Mages, mais l’opinion qui les a faits rois est fondée sur ce verset du psaume 71 « Les rois de Tursis et des îles offrirent des présents ; les rois d’Arabie et de Saba présentèrent des offrandes. »

Les Mages étaient au nombre de quatre mais une croyance qui date de Saint Léon les réduisit à trois, et Bède, un écrivain religieux du dix-septième siècle, fit le premier connaître leurs noms ils s’appelaient Balthazar, Melchior et Gaspard. Ce nombre et ces noms ont été universellement adoptés.

Pendant les trois premiers siècles de l’Église, la fête des Rois fut célébrée en même temps que celle de la Noël ; mais au quatrième siècle, on reconnut qu’il y avait dans la réunion de ces deux solennités une Sorte d’anachronisme puisque les rois, venus de loin, n’avaient pu adorer le Christ que quelques jours après sa naissance, et sous le pontificat de Jules Ier, les deux fêtes furent séparées.

La célébration de l’Épiphanie a traversé les siècles. François Ier et Louis XIV organisaient d’impressionnants banquets pour l’occasion. Si déjà, à l’époque, on choisissait un roi dans l’assemblée, nul ne sait comment sont arrivés les gâteaux. Gâteau des Rois brioché en Provence, pogne dans le Dauphiné ou galette en Île-de-France, à chaque région sa spécialité. Avec un point commun : la fève. Elle remonte au temps des Romains, au moment des saturnales en janvier, pour élire le roi du festin.

Au commencement du souper, on nomme un président qui est presque toujours la personne la plus âgée et la plus respectée parmi les convives. Avant d’entamer le gâteau traditionnel, le plus jeune garçon de la famille, monte sur la table. Puis, le président coupe une première tranche du gâteau et demande à l’enfant « pour qui ce morceau ? » L’enfant répond pour le bon Dieu. Cette part est mise de côté pour être donnée au premier pauvre qui viendra la demander. L’enfant apporte alors au(x) pauvre(s) la tranche de gâteau réservée, en disant « Voilà la part à Dieu ».