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Jeûne et abstinence

Dans le Nouveau Testament, Jésus évoque la raison profonde du jeûne…

L’abstinence de viande ou de toute autre nourriture,
selon les dispositions de la conférence des Évêques,
sera observée chaque vendredi de l’année,
à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité;
mais l’abstinence et le jeûne seront observés
le Mercredi des Cendres
et le Vendredi de la Passion et de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ.
Code de Droit canonique, 1251

Lorsque le carême s’est constitué comme temps de pénitence au IV° siècle, l’obligation du jeûne était très rigoureuse : un seul repas le soir sans viande, ni oeuf, ni laitage, ni vin. Il s’est progressivement adouci. Actuellement, depuis 1949, le jeûne de carême est limité à deux jours, le mercredi des cendres et le vendredi saint. L’Église ne nous ordonne de jeûner que 2 fois l’an, ce qui est fort peu. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu’une légère collation le soir. Sont dispensés de jeûner en carême les personnes de 60 ans et plus, les jeunes de moins de 14 ans accomplis et les femmes enceintes.

Qu’est-ce que le jeûne ?

Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On ne doit rien manger entre les repas, sauf cas de maladie.

Qui est obligé au jeûne ?

La loi du jeûne oblige tous ceux qui sont majeurs, jusqu’à l’âge de 59 ans. (cfr. CIC, n° 1252)

Qu’est-ce que l’abstinence ?

L’abstinence est le fait de se priver de viande (rouge, blanche ou dérivée).

Qui est obligé à l’abstinence ?

La loi de l’abstinence oblige tous ceux qui ont accompli 14 ans (CIC, n° 1252).

Quel est le sens de la pratique du jeûne et de l’abstinence ?

On veillera à ne pas vivre le jeûne et l’abstinence comme des minima mais comme la façon concrète que notre Sainte Mère l’Église nous propose pour que grandisse en nous le véritable esprit de pénitence.

Comme déjà chez les prophètes, l’appel de Jésus à la conversion et à la pénitence ne vise pas d’abord les œuvres extérieures,  » le sac et la cendre « , les jeûnes et les mortifications, mais la conversion du cœur, la pénitence intérieure. Sans elle, les œuvres de pénitence restent stériles et mensongères ; par contre, la conversion intérieure pousse à l’expression de cette attitude en des signes visibles, des gestes et des œuvres de pénitence

(cf. Jl 2, 12-13 ; Is 1, 16-17 ; Mt 6, 1-6. 16-18)
CÉC, 1430

Dans le Nouveau Testament, Jésus évoque la raison profonde du jeûne et stigmatise l’attitude des pharisiens qui observaient scrupuleusement les prescriptions de la loi mais dont le cœur était loin de Dieu. Le vrai jeûne, dit par ailleurs notre divin Maître, consiste plutôt à faire la volonté de notre Père du ciel qui « voit dans le secret et qui (nous) le revaudra » (Mt 6, 18).